La rénovation énergétique est-elle encore rentable sans aides gouvernementales ?
- Frédéric Vaquaise
- 24 sept.
- 5 min de lecture
« Sans subventions, une rénovation énergétique ne vaut plus le coup ».
C’est une remarque que nous entendons de plus en plus souvent. Depuis la baisse progressive des dispositifs publics, nombreux sont les propriétaires qui hésitent à franchir le pas.
Pourtant, il s’agit d’un faux calcul : rénover sa maison reste un investissement rentable, même sans aides immédiates.
La rentabilité d'une rénovation énergétique ne se limite pas à la baisse des factures d'énergie
Évaluer la rentabilité d’une rénovation énergétique uniquement en regardant le montant des factures de chauffage est trompeur. Bien sûr, les économies d’énergie comptent, mais elles ne disent pas tout.
Prenons l’exemple de M. et Mme Le Goff, propriétaires à Rezé : leur maison des années 70 affichait un DPE en classe F. Après une rénovation globale (isolation des murs par l’extérieur, changement de la chaudière par une pompe à chaleur, et ventilation adaptée), leur consommation a été divisée par trois.
Résultat : une facture de chauffage passée de 2 700 € à environ 900 € par an. Mais ce n’est pas tout : leur maison est aujourd’hui estimée près de 10 % plus chère par leur notaire, simplement grâce à son meilleur classement énergétique.
C’est là que réside le vrai levier : une rénovation protège votre budget au quotidien et valorise votre patrimoine à long terme.
Et cette logique se répète partout autour de Nantes. À Bouguenais, une maison mal isolée de 120 m² peut consommer jusqu’à 25 000 kWh par an pour le chauffage. Après travaux, cette consommation tombe autour de 9 000 kWh. Même avec un prix du kilowatt-heure relativement stable, l’économie se chiffre rapidement en milliers d’euros sur dix ans. Et si les prix de l’énergie continuent à grimper (ce qui est plus que probable) cet écart se creusera encore davantage.
Un bouclier contre l’inflation énergétique
Les prix de l’énergie sont imprévisibles. Le fioul, le gaz ou même l’électricité ont connu de fortes hausses ces dernières années. En restant avec un logement énergivore, vous exposez votre foyer à subir de plein fouet chaque augmentation.
Évolution des prix de l’électricité et du gaz en France (2019-2024)
À l’inverse, isoler sa maison, c’est verrouiller une partie de ses dépenses futures.
À Saint-Sébastien-sur-Loire, Mme Durand, 62 ans, nous confiait :
« Je ne voulais pas dépendre des primes pour rénover. Ce qui m’a convaincue, c’est de savoir que mes futures factures resteraient stables, même si l’électricité continue d’augmenter. C’est un vrai soulagement. »
Rénover, c’est donc aussi se protéger durablement contre l’inflation énergétique.
Confort et qualité de vie au quotidien
Au-delà des chiffres, une maison rénovée change radicalement la vie de ses occupants. Fini les courants d’air, les pièces froides en hiver et étouffantes en été. Rénovation énergétique
À Bouguenais, une famille que nous avons accompagnée témoigne :
« Dès le premier hiver, la différence a été incroyable. Les chambres des enfants restent à bonne température, et nous avons même gagné en tranquillité car l’isolation réduit aussi les bruits extérieurs. »
Le confort thermique c'est aussi préserver sa santé et celle de sa famille. Une meilleure isolation réduit l’humidité, supprime les moisissures et améliore la qualité de l’air. Pour les enfants sujets aux allergies ou les personnes âgées sensibles, c’est une amélioration de vie considérable. Ce bénéfice, difficile à chiffrer, fait pourtant partie des retours que nos clients évoquent le plus spontanément.
Et ce confort est durable. Contrairement à un appareil électroménager ou à une voiture, les travaux d’isolation et de rénovation énergétique s’amortissent sur plusieurs décennies. Les gains de confort se ressentent chaque jour, hiver comme été.
Valoriser son patrimoine immobilier
Un autre élément souvent sous-estimé est l’effet patrimonial. En France, la valeur d’une maison est de plus en plus liée à son classement énergétique. Les acheteurs savent qu’une maison mal isolée sera coûteuse à chauffer, inconfortable et bientôt difficile à louer. À l’inverse, une maison performante attire plus facilement les acquéreurs.
À Vertou, un jeune couple a choisi d’isoler son pavillon avant de le mettre en vente. Leur bien est passé d’un DPE E à un DPE C.
Résultat : ils ont trouvé un acheteur en moins de trois semaines, et à un prix supérieur de 25 000 € par rapport aux estimations initiales.
Cette « valeur verte » est désormais reconnue par les notaires. Selon les chiffres officiels, une maison bien classée peut se vendre entre 8 % et 12 % plus cher qu’une passoire thermique. Sur une maison valant 250 000 €, cela représente entre 20 000 et 30 000 € de gain potentiel à la revente. De quoi compenser largement une partie du coût des travaux. (voir notre article sur la décote immobilière à Nantes et dans sa région)
Anticiper les réglementations
Enfin, il ne faut pas oublier les contraintes légales qui arrivent. La loi Climat et Résilience prévoit l’interdiction progressive de la mise en location des passoires thermiques : les logements classés G sont interdits à la location depuis 2025, les F le seront en 2028, puis les E en 2034. Cela signifie que de nombreux propriétaires bailleurs devront de toute façon réaliser des travaux pour conserver le droit de louer leur bien.
Un propriétaire à Rezé nous expliquait récemment :
« J’avais un petit logement classé F que je louais. Je savais que je serais bientôt obligé de le rénover, sous peine de le voir sortir du marché. J’ai préféré anticiper et faire les travaux dès maintenant. »
Là encore, attendre les aides n’est pas toujours judicieux. Reporter une rénovation, c’est prendre le risque de voir son patrimoine perdre de la valeur ou de se retrouver avec un bien impossible à louer.
Un investissement soutenable grâce aux financements
Certes, sans aides directes, le reste à charge est plus important. Mais des solutions existent pour financer les travaux intelligemment. Le prêt à taux zéro (éco-PTZ) permet par exemple d’emprunter jusqu’à 50 000 € sans intérêts, remboursables sur 15 à 20 ans. Les économies d’énergie générées compensent alors une partie des mensualités : on parle de transfert de charges.
C’est ce qu’a choisi un couple de Vertou, qui a isolé leurs combles et remplacé leur système de chauffage :
« Nous remboursons 180 € par mois pour le prêt, mais nous avons déjà réduit nos factures de près de 100 €. Finalement, l’effort financier réel est bien moindre que ce que nous imaginions. »
Il existe aussi d’autres leviers, comme les certificats d’économies d’énergie (CEE), ou encore des aides locales accordées par certaines communes et métropoles. Ces dispositifs ne couvrent pas toujours la totalité du budget, mais ils permettent d’alléger la charge initiale et d’engager le projet plus sereinement.
Conclusion : le bon moment, c’est maintenant
Renoncer à rénover sa maison sous prétexte que les aides diminuent est une erreur. Une rénovation énergétique reste un placement sûr : vous réduisez vos factures, vous améliorez votre confort, vous protégez la valeur de votre bien et vous sécurisez votre avenir face aux réglementations et aux hausses d’énergie.
Chez DOMODEV, nous accompagnons les propriétaires de Bouguenais, Rezé, Vertou et tout le sud de Nantes pour rendre leur maison plus performante. Contactez-nous pour un bilan gratuit et découvrez ce que vous pourriez gagner dès aujourd’hui.
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